Tous les articles par admin

On demande rarement aux gens qui ils sont, mais plus volontiers ce qu’ils font dans la vie, comme si finalement nous nous réduisions à n’être que ce que nous faisons. L’un a été professeur de lettres; l’autre, infirmière. Pendant au moins deux ans, nous allons cesser d’ « être notre profession » pour devenir de simples voyageurs, des errants qui parcourent le monde sans rien faire de productif, au sens où l’entend notre « civilisation ». Nous ne partons pas en vacances car qui dit vacances, dit travail, et donc salaire. Nous n’aurons ni travail ni salaire. Nous n’aurons pas non plus d’adresse puisque nous ne laissons derrière nous ni maison ni appartement. Nous n’aurons donc pas de trousseau de clés pour alourdir nos poches. Nous partons avec chacun un sac sur le dos. Notre toit sera une petite tente de bivouac. Pourquoi faisons-nous cela? Parce qu’on en a envie! Et c’est la meilleure des raisons! Combien de fois dans nos vies sommes-nous vraiment en mesure de faire ce dont nous avons envie? Nous partons aussi pour voir un peu le monde! Pour rire et nous amuser. Pour profiter de la beauté des êtres et des choses. Pour être libres de notre temps. Parce que la vie, c’est maintenant! Alain & Célia

L’adieu à la Patagonie

Torres del Paine depuis la Laguna Azul.

Nous avons aimé la paix de Patagonie.

Paix des fjords et des steppes.

Coucher de soleil sur le fjord Queulat

Paix des glaciers dont les langues bleues viennent boire l’eau des océans…

Paix des hautes tours de pierre. Paix des lacs et des lagunes aux eaux d’un inimaginable bleu.

Coucher de soleil sur la route de Chile Chico (photo réalisée sans trucage)
Lac du Général Carrera
Lac du Général Carrera

Paix des troupeaux de guanacos. Paix des renards qui venaient nous visiter le soir. Paix des oiseaux, des dauphins et des baleines.

Baleines!

Nous avons aimé le silence et la solitude. Des jours entiers parfois sans voir personne.

Nous avons aimé la furie de Patagonie, le vent fou qui tournoie, qui crie, qui arrache la terre à la terre, qui arrache l’eau à la mer et aux lacs et vous les jette à la figure comme des gifles cinglantes.

L’Aube sur Torres del Paine

Nous avons aimé la lumière.
Le bleu.

Oui, nous avons aimé la Patagonie. Un peu plus de deux mois, c’était bien le minimum pour tenter d’embrasser un peu cet immense territoire, pour en goûter la force, pour entrer en résonnance avec lui.

Nos derniers jours en Patagonie, ce furent les lacs, les icebergs et les hautes tours de Torres del Paine, qui valent bien leur légende.

Ce furent de vastes troupeaux de Guanacos et de chevaux.

Laguna Sofia

Et un test PCR à Puerto Natales (feliz cumpleaños, Célia!)

A Puerto Natales

3 jours de mer agitée à travers les fjords embrumés et pluvieux.

La Ruta 7 à nouveau jusqu’à Chile Chico où nous avons traversé l’incroyable lac du Général Carrera après en avoir suivi les rives durant des kilomètres, sur des corniches vertigineuses.

Pneu crevé au milieu de nulle part.


Et un nouveau test PCR à Coyhaique…


La Ruta 7 toujours.

La forêt pluviale.


Les hautes glaces bleues du glacier Ventisquero Colgante…

Mirage de glace…

La Ruta 7 encore jusqu’à la Junta où nous sommes officiellement sortis de Patagonie pour entrer dans la région des Lacs.
La Patagonie laissera des traces en nous, des traces profondes et changeantes, au même titre que le Kirghizistan, le Népal ou l’Islande, ces trois autres pays où nous avons été dehors presque en permanence..

Il reste un peu de route pour aller à Arica!