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On demande rarement aux gens qui ils sont, mais plus volontiers ce qu’ils font dans la vie, comme si finalement nous nous réduisions à n’être que ce que nous faisons. L’un a été professeur de lettres; l’autre, infirmière. Pendant au moins deux ans, nous allons cesser d’ « être notre profession » pour devenir de simples voyageurs, des errants qui parcourent le monde sans rien faire de productif, au sens où l’entend notre « civilisation ». Nous ne partons pas en vacances car qui dit vacances, dit travail, et donc salaire. Nous n’aurons ni travail ni salaire. Nous n’aurons pas non plus d’adresse puisque nous ne laissons derrière nous ni maison ni appartement. Nous n’aurons donc pas de trousseau de clés pour alourdir nos poches. Nous partons avec chacun un sac sur le dos. Notre toit sera une petite tente de bivouac. Pourquoi faisons-nous cela? Parce qu’on en a envie! Et c’est la meilleure des raisons! Combien de fois dans nos vies sommes-nous vraiment en mesure de faire ce dont nous avons envie? Nous partons aussi pour voir un peu le monde! Pour rire et nous amuser. Pour profiter de la beauté des êtres et des choses. Pour être libres de notre temps. Parce que la vie, c’est maintenant! Alain & Célia

Dans la plaine de Bagan

Album d’images…

Dans la plaine centrale de la Birmanie, sur la rive gauche de l’Irrawaddi s’étend un vaste site archéologique de 50 km2 où l’on a recensé rien moins que 2834 pagodes, temples et stupas. Ici se trouvait autrefois la capitale du royaume de Pagan, le premier empire Birman.

Nous sommes arrivés à 5 heures du matin, après une nuit blanche passée dans un bus bringueballant. Nous avons déposé nos sacs à l’hôtel et aussitôt loué des vélos antiques (dont un Renault sans frein avant) et nous sommes partis tous quatre dans la nuit, avec pour seule lumière ma lampe frontale. 6,5 kilomètres jusqu’à un monticule, pompeusement nommé colline, pour assister au lever du soleil (et à l’envol des montgolfières) sur la plaine de Bagan. Il y avait bien quelques touristes, mais rien d’insupportable.

Célia, Chloé et Vincent.

Le site est si étendu qu’on ne se rend pas compte de l’affluence, et, pour peu qu’on sorte des sentiers battus, on se retrouve assez souvent seul. Nous nous sommes promenés de temple en temple sur des sentiers poussiéreux jusqu’à 15 heures, et nous avons recommencé le lendemain, en scooter électrique cette fois, jusqu’au coucher du soleil.

Bagan présente un étonnant contraste entre l’architecture élaborée des temples anciens et les Bouddhas kitsches, plus récents, représentations naïves, parfois presque enfantines.

Ici comme dans tous les temples en Birmanie, l’argent est omniprésent. Chaque prière s’accompagne d’un don; les billets emplissent de vastes urnes transparentes.

Les allées qui mènent aux temples sont souvent encombrées d’échoppes.

Échoppe de marionnettes

Belle occasion pour nous d’embrasser au regard l’ensemble de la société Birmane.

Puis Chloé et Vincent ont mis le cap à l’ouest, vers la mer; Célia et moi sommes partis à l’est, vers les montagnes.

Pas de commentaire…

Voilà un mois et demi que ma fille Chloé voyageait avec nous. Moment simplement magique.

Nous nous retrouverons plus loin, en Thaïlande…