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On demande rarement aux gens qui ils sont, mais plus volontiers ce qu’ils font dans la vie, comme si finalement nous nous réduisions à n’être que ce que nous faisons. L’un a été professeur de lettres; l’autre, infirmière. Pendant au moins deux ans, nous allons cesser d’ « être notre profession » pour devenir de simples voyageurs, des errants qui parcourent le monde sans rien faire de productif, au sens où l’entend notre « civilisation ». Nous ne partons pas en vacances car qui dit vacances, dit travail, et donc salaire. Nous n’aurons ni travail ni salaire. Nous n’aurons pas non plus d’adresse puisque nous ne laissons derrière nous ni maison ni appartement. Nous n’aurons donc pas de trousseau de clés pour alourdir nos poches. Nous partons avec chacun un sac sur le dos. Notre toit sera une petite tente de bivouac. Pourquoi faisons-nous cela? Parce qu’on en a envie! Et c’est la meilleure des raisons! Combien de fois dans nos vies sommes-nous vraiment en mesure de faire ce dont nous avons envie? Nous partons aussi pour voir un peu le monde! Pour rire et nous amuser. Pour profiter de la beauté des êtres et des choses. Pour être libres de notre temps. Parce que la vie, c’est maintenant! Alain & Célia

Le temps d’un été français…

Chaptuzat (63)

Nous venions de Santiago, avec nos gros sacs à dos aux sursacs jaunes rafistolés; par chance, l’ami Vincent s’en revenait de Majorque: nous nous sommes retrouvés dans un hall de l’aéroport de Madrid. Il nous a conduits jusque chez lui, le temps d’une douche, d’une bière bue sur une terrasse en compagnie de Marie-Hélène, écourtant ainsi joyeusement une attente qui sans cela eût été bien longue.
Ensuite, il y eut un bus pour Bordeaux,  puis un autre pour Clermont-Ferrand, un train pour Gannat enfin. Sur le quai, nous attendaient Camille, Mina et Wahid. Trois étreintes chacun, des sourires, et nous étions entrés comme dans un sas de décompression, un havre, le temps de réaliser que nous étions momentanément de retour.

Terre de feu (Chili): la cabane de l’écriture…

Revenir en France, mais pourquoi? Pour un livre écrit en 2020 durant notre confinement thaïlandais, puis repris en Patagonie, sous le vent de Terre de Feu… Avant que le monde ne se ferme.
Mais là n’est pas le propos…

Bivouac au château de la Roche (63)

La France, c’est encore un voyage. En stop à travers la montagne bourbonnaise, puis à Lempdes en train, où nous récupérons la Logan qui sera notre maison. Vichy, Saint-Clément, Le Vernet, Floret, Sommière, Billom, Belmont de la Loire…
Tour de France de la famille et des amis…
La plupart du temps, nous dormons dehors, dans notre tente de toit. Le moins de murs possible, le moins de bruit possible.
Mais c’est bien ce qui nous frappe le plus, ici, le bruit, après le silence de Patagonie ou de l’Atacama.
Finalement, les rives les plus silencieuses, ce sont bien celles du plan d’eau de Saint-Clément…

Bivouac à Saint-Clément (03)
Bivouac à Saint-Clément (03)


Au Vernet, nous gardons un moment la maison de Gé et de Yo. Maison lumineuse comme ceux qui l’habitent et propice à l’écriture: alors j’avance mon second roman…
Et cela continue dans la maison de Bib et Carole, dans la Loire, tout aussi douce et accueillante. Et puis elle est située au-delà du bout du monde!


Ensuite, c’est la Franche-Comté, puis l’Allemagne.
Premier arrêt à Trèves, chez de vieux amis, dans leur maison de l’orée des bois: la Moselle, les vignes, les coteaux abrupts , une rando semi-nocturne et même un geyser froid!

Second arrêt près de Francfort, chez une Camille encore, où nous faisons connaissance avec de jeunes âmes fraîchement arrivées sur terre…


Puis nous décidons de rentrer en Auvergne… par la Bretagne! N’est-ce pas là le chemin le plus court?
Là-bas, nous rencontrons Aïcha et Xavier, qui jusque jusque-là n’étaient que de virtuels amis, rencontrés dans l’entrelacs des réseaux sociaux. Les voilà de chair et d’os. Accueillants. Aussi hospitaliers que nos amis iraniens. Et en plus ils nous indiquent un merveilleux spot de bivouac, une anse marine, secrète et calme, dont nous tairons donc le nom et la localisation.

Nous mettons ensuite la main à la pâte à tartiner (au chocolat) chez Marie la chocolatière. Bain-marie, chocolat à tabler pour en faire des tablettes, étiquetage, praliné, et même vente sur le marché de Plomodiern; barbecue dans le jardin, rencontre avec Stefania…

Églises secrètes et fleurs… La vie est un poème sans fin…

L’été, pour moi, s’achève en mouvement: Paris, Lille, Cherbourg, au gré des remises de Prix et des signatures…

L’automne sera très remuant aussi!