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On demande rarement aux gens qui ils sont, mais plus volontiers ce qu’ils font dans la vie, comme si finalement nous nous réduisions à n’être que ce que nous faisons. L’un a été professeur de lettres; l’autre, infirmière. Pendant au moins deux ans, nous allons cesser d’ « être notre profession » pour devenir de simples voyageurs, des errants qui parcourent le monde sans rien faire de productif, au sens où l’entend notre « civilisation ». Nous ne partons pas en vacances car qui dit vacances, dit travail, et donc salaire. Nous n’aurons ni travail ni salaire. Nous n’aurons pas non plus d’adresse puisque nous ne laissons derrière nous ni maison ni appartement. Nous n’aurons donc pas de trousseau de clés pour alourdir nos poches. Nous partons avec chacun un sac sur le dos. Notre toit sera une petite tente de bivouac. Pourquoi faisons-nous cela? Parce qu’on en a envie! Et c’est la meilleure des raisons! Combien de fois dans nos vies sommes-nous vraiment en mesure de faire ce dont nous avons envie? Nous partons aussi pour voir un peu le monde! Pour rire et nous amuser. Pour profiter de la beauté des êtres et des choses. Pour être libres de notre temps. Parce que la vie, c’est maintenant! Alain & Célia

Chez Elvira

A Karakol

Dans la maison d’Elvira, il n’y a pas grand chose. Pas de lit, chaque soir on déplie de grandes couvertures molletonnées.

Un évier dans l’entrée, une douche et un wc. Ces derniers ont sans doute été rajoutés récemment, depuis qu’Elvira s’est mise en tête d’accueillir chez elle des voyageurs du monde entier.

Dans la maison d’Elvira, il n’y a pas grande chose, mais il y a de la joie. Le rire d’Elvira est enfantin et cristallin. Elle a le regard franc et curieux de l’autre. Parfois, quand elle raconte un peu sa vie, elle semble avoir quinze ans.

Elvira raconte comment elle a bercé ses enfants (berceau traditionnel kirghize)

La maison grouille d’enfants rieurs et parfois les hôtes de passages consentent à jouer les montures pour cette marmaille endiablée.

Alain face à Och, un voyageur de Singapour.
Avec Marie et Maïna, deux bretonnes rencontrées à Bishkek.

Le soir, on se retrouve autour d’une table trop petite pour partager le repas préparé dans le chaudron magique d’Elvira.

Une petite voisine, Alain, Célia et Aibiquere (la deuxième fille d’Elvira), Maïna, Marie, Sanders (un suisse), Och et Ferousa (la petite dernière) qui descend de sa chaise!
Le chaudron magique d’Elvira