On a si souvent chanté les couchants
Le soleil qui se noie dans son sang
Les longs figements
Sur la mer
On a si souvent chanté les couchants
Les sanguines violentes d'occident
Le rouge étalé au couteau
Sur les eaux
On a si souvent chanté les couchants
Et pourtant
Si tu savais la fin du jour à Yazd ou Kashan
Le cercle rouge sur les tours
Du vent
Comme sur le drapeau du levant
Ou le feu sur les montagnes
Qui ferment les déserts
D'iran
Si tu savais les oriflammes
Le soleil blanc
Dans le brasier
De Varzaneh
Le ciel orange
Sur les kaluts
Du Dasht-e Lut
Le sang le feu qui coulent
Sur Issy-Kul
Oui si tu savais
Peut-être
Irais-tu
Là-bas
Goûter un peu
L'éternité.